Bienvenue à La Chapelle-Bâton, dans les Deux-Sèvres à la rencontre d’un personnage hors du commun. Loin d’être un milliardaire ou un spéculateur, Michel-Jack Chasseuil est connu comme le plus grand collectionneur de vins du monde. Rencontre avec un passionné au caractère bien trempé.
Passionné par l’œnologie, il a commencé à constituer sa collection alors qu’il était ouvrier dans les années 1960. Il a parcouru le monde comme dessinateur industriel chez un marchand d’armes. En 1980, à la faveur d’un licenciement industriel, il devient un jeune retraité chanceux. Il rénove de fond en comble sa maison et décuple sa collection. Sous sa demeure, dans une cave de plus de 50 mètres, de long s’étendent tout simplement les plus beaux millésimes du monde.
Dans cet espace de 4000 m2, Michel-Jack Chasseuil a patiemment réuni près de 50 000 bouteilles, dont 3 000 magnums. Si dans sa jeunesse, il disposait d’un budget limité, il se contentait de quelques crus modestes, il a étoffé au fil du temps sa collection de plus en plus pointue. Ces bouteilles, en prenant de l’âge, ont emmagasiné aussi beaucoup de valeur. Il a disposé sa collection en quatre ailes : les spiritueux, les blancs et effervescents, les rouges et les vins étrangers.
Parmi les pépites dénichées par Michel-Jack Chasseuil, il y a des flacons qui sortent de l’ordinaire. Des personnalités, comme le Prince Albert de Monaco, ont fait le voyage pour découvrir cette cave extraordinaire. Le maître des lieux a tout de même vécu à une tentative de cambriolage particulièrement traumatisante. Mais cette cave reste jusqu’à présent inviolée. La plus prestigieuse de toutes reste le vin le plus cher de la planète : un Romanée-Conti de 1945.
Michel-Jack Chasseuil s’avère tout sauf misanthrope. En 2010, il raconte sa formidable aventure dans son ouvrage : « 100 bouteilles extraordinaires de la plus belle cave du monde ». Ce livre, publié chez Glénat, est considéré en France, comme à l’étranger, comme une référence en la matière. À 80 ans, il se lance dans un projet titanesque : avec son fils Jérémy, vigneron, il construit le Muséum international des vins rares et spiritueux. Pour son « Louvre du vin », il prévoit de réunir un budget de 500 000 €, constitué par la revente de certaines de ses bouteilles aux enchères. « Ces produits qui sont des produits de luxe vont devenir dans quelques années des œuvres d’art », a-t-il déclaré au micro de France Info.
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