Qu’est-ce donc que ce nouveau concept « locavore » ? Contraction de « local » et de « dévorer », il s’agit d’un mode de consommation plus sain et responsable… et pas si compliqué ! Le locavorisme consiste à ne manger que des aliments ayant été produits à plus ou moins 100 kilomètres de son domicile. Il s’accompagne souvent d’une exigence d’une agriculture certifiée bio, sans ajout de pesticides ou de produits chimiques. Par définition, il convient donc de privilégier une culture de saison.
Le paysan Canadien, Croate ou Espagnol est probablement tout aussi dévoué que son homologue Français. Seulement voilà, lorsque les grandes surfaces achètent leurs produits à l’étranger, elles sont parfois peu regardantes sur la qualité de leur produit. Une fraise espagnole par exemple, va parcourir plusieurs centaines de kilomètres dans un camion réfrigéré au bilan carbone désastreux pour venir s’aligner sur nos étals. En chemin, elle perdra sa saveur, sa maturité et ses propriétés (vitamines, minéraux, etc.). La consommation d’aliments de mauvaise qualité peut avoir de graves conséquences sur la santé à long terme. Alors que le producteur local, à partir du mois de mai, récolte de splendides fraises, qui arriveront fraîches et goûtues dans les assiettes.
En résumer, manger local :
• est meilleur pour la santé,
• cultive le goût et l’exigence de qualité,
• fait vivre l’économie et les entreprises voisines,
• coûte moins cher,
• rejette moins de gaz à effet de serre dans l’atmosphère.
Il est devenu très simple de consommer local. Les agriculteurs locaux se sont organisés pour devenir plus accessibles et leur production est à portée de main sans (trop) d’effort. Même les grandes surfaces leur font désormais la part belle pour répondre à la demande des consommateurs. Les épiciers locaux proposent aussi de bons produits. Les marchés restent un moyen agréable d’acheter des produits de bonne qualité à deux pas de chez soi. À la sortie des grandes agglomérations, les coopératives d’agriculteurs s’organisent pour vendre directement depuis leurs fermes. Il peut être ludique et éducatif de ramasser soi-même ses propres tomates ! Les consommateurs eux-mêmes s’organisent à travers des surfaces de distribution « auto-gérées ». Le principe des lieux de partage : donner quelques heures par mois, par exemple pour tenir une caisse et profiter de denrées à des prix imbattables. En ville, les AMAP distribuent des paniers composés selon la taille des foyers et des sites spécialisés livrent directement des produits sourcés à domicile.
Pour manger sain et local, il suffit de respecter quelques règles :
• Choisissez des produits de saison (exit les tomates en hiver !) ;
• Prenez le temps de consulter les étiquettes ;
• Déplacez-vous à la ferme, si possible pour voir comment sont cultivés les aliments ;
• Optez pour des certifications : AB (délivrées par l’AFNOR) Pêche Durable (MSC), Viande Bovine Française, AOC, etc.
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