On le sait tous la période de confinement a bouleversé nos modes de fonctionnement et nous a demandé réactivité et organisation. Pour certains le télétravail s’impose, pour d’autres cela est plus compliqué. C’est le cas des apiculteurs, ces derniers ne chôment pas pendant cette période, car le début du printemps est synonyme de floraison.
Il s’avère que la question du télétravail pour les apiculteurs ne se pose pas. L’apiculture pendant cette période est essentielle car elle participe au maintien du phénomène de pollinisation et à la pérennité des exploitations agricoles.
Benoît fondateur des Abeilles de L’Estaque, producteur de miel de Provence et membre du collectif Temps Gourmand, vit cette situation. En effet “les ruches passent une grande partie de l'année dans le massif de la Nerthe au milieu de la garrigue et du romarin du mois d'Octobre au mois de Mai”.
Les récentes directives du ministère de l’Agriculture autorisent aux apiculteurs pendant la période de confinement d’effectuer si nécessaire des transhumances.
Certains apiculteurs sont à la recherche de miellées différents c’est pourquoi Benoît à la fin du printemps “amène les ruches dans le Vaucluse, l'Isère, la Drôme et l'Ardèche où il y a plus de végétations. Là, les abeilles trouvent du tilleul, du châtaignier, de l’acacia, de la lavande”.
L’apiculteur élève des abeilles pour ensuite recueillir le miel et la gelée royale qu’elles produisent. Chaque apiculteurs possèdent des ruches abritant les abeilles. Ces dernières sont disposées à différents endroits pour donner une saveur originale au miel récolté (miel de romarin, de tilleul, d’acacia, de lavande…)
La période la plus propice pour la récolte est le mois d’Août. Le miel a pu se développer et “mûrir” convenablement. L’apiculteur peut passer à la récolte lorsque environ 80% de la surface des cadres est operculée.
Pour la récolte, rien de plus simple il suffit d’enlever du haut vers le bas les opercules sur les alvéoles. Après avoir désoperculé les 2 surfaces, l’apiculteur place ses planches dans une centrifugeuse pour décoller le miel. Le miel récolté est ensuite passé dans des tamis pour éliminer les résidus de cire.
L’Apiculteur laisse le miel maturer pendant quelques jours pour enlever les impuretés, après cette étape vient la mise en pot. Et voilà un miel naturel rempli de bienfait !
Il est par ailleurs possible d’aiguiser ses sens pour reconnaître un miel artisanal d’un miel industriel grâce à Temps Gourmand .
Il existe plus d’une vingtaine de variétés de miel, chacun se distingue par leur saisonnalité, ou par leurs arômes. Le miel de Provence bénéficie d’une grande notoriété avec l’instauration d’une IGP et d’un label rouge.
“Le littoral de la Côte bleue est une zone naturelle préservée et sans agriculture intensive et chimique aux portes de Marseille” souligne Benoît apiculteur de Provence.
Benoît propose du miel de garrigue label rouge, et du miel de tilleul identifié IGP miel de Provence. Il produit aussi du miel de lavande fine et non de lavandin, réputée pour son parfum raffiné !
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