Qui n’a pas rêvé d’acheter des plats préparés ou cuisinés qui ont du goût, sains, bons pour la santé et l’environnement ? Je vous vois venir, “c’est impossible de trouver ça dans un supermarché”. En effet il est difficile de trouver quelque chose de similaire dans l’industrie, c’est pourquoi je vous propose quelques informations pour mieux comprendre le monde des produits transformés et d’aller au delà pour mieux choisir ses plats préparés.
La classification NOVA a été créée en 2010 par un professeur brésilien, Carlos Monteiro, elle propose de classer les aliments selon leur taux de transformation uniquement. Elle distingue ainsi 4 groupes :
Aliments peu ou pas transformés : ce sont les aliments bruts ou naturel et les aliments naturels soumis à un traitement physique. On y retrouve les légumes, les viandes brutes, les végétaux comestibles..
Ingrédients culinaires transformés : ce sont toutes les substances extraites d’aliments du groupe 1 par transformations physiques ou chimiques ou provenant de la nature, comme le sel. On y retrouve l’huile, la farine, le vinaigre, le sucre...
Aliments transformés : Les aliments transformés sont tout simplement les aliments du groupes 1 associés aux ingrédients du groupe 2. Des légumes préparés avec du sel, de la viande avec de l’huile... On va transformer les aliments du groupe 1 pour augmenter leur durée de conservation ou leurs saveurs. Il va donc falloir y ajouter des conservateurs et des additifs.
Aliments ultra transformés ( AUT) : Ce sont les produits contenant plus de 5 aliments transformés ou l’on a ajouté encore plus d’additifs. La définition des chercheurs elle-même est plutôt orientée négativement : ce sont des “formulations strictement industrielles élaborées par l’homme par recombinaisons d’ingrédients et/ou d’additifs.”. Autrement dit, nous ne risquons pas de tomber sur un aliment ultra transformé sauvage en pleine nature..
Plus sérieusement, cela montre clairement que c’est un mode de production qui a été créé spécifiquement pour les supermarchés et la grande distribution et qui reflète tous les désavantages que cela implique ( basse qualité, beaucoup de conservateurs, goût moindre..).
Parce que ce sont des produits qui viennent d’un peu partout en Europe, qui n’ont pas forcément été produits selon les mêmes normes ou la même qualité, il est donc nécessaire d’éviter tout problème lié aux microbes et bactéries. Pour cela, les aliments vont être ultra chauffés, cuits et recuits pour éliminer les éventuelles bactéries et harmoniser le tout. De plus, c’est le moyen le plus facile pour les industriels de gagner de l’argent...En créant des produits à partir de fibres chimiques plutôt que d’utiliser le vrai produit équivalent, qui coûterait plus cher.
Si vous ne deviez retenir qu’une seule chose : plus l’étiquette est longue, moins vous devez acheter. Si vous décidez de vous intéresser de plus près à ce qui est écrit, privilégiez les étiquettes où vous retrouvez le moins possible d’élément extraits de la liste ci-dessous.
Additifs : Ce sont des substances qui sont ajoutées pour modifier un produit (couleur, goût, texture..).Vous savez ce sont les petits EXXX présents dans les listes d’ingrédients. Ils peuvent être plus ou moins bon pour la santé, selon leur composition. Parmi la longue liste d’additifs autorisés dans l’Union Européenne, voici les plus courants dans les étiquettes de produits transformés et ultra transformés :
les antioxydants : par exemple l’acide ascorbique ( vitamine C), les tocophérols (vitamine E ) ou encore les lécithine.
Vérifiez également le type et le taux de graisses ajoutées et graisses végétales, pour ne pas vous retrouver avec un plat contenant plus de graisse ajoutée que de produit naturel.
-> Sans tomber dans le cliché du produit industriel qui donne tout un tas de maladie, la surconsommation de produits ultra transformés augmente effectivement le risque de développer un cancer. Selon l’étude NutriNet santé (réalisée en France), une augmentation de 10% de la proportion d’aliments ultra-transformés dans un régime alimentaire augmenterait de 6 à 18% les risques de développer un cancer en général. En cause ? Les graisses ajoutées, lipides, sucres, nitrite….
Ces chiffres sont bien sûr à placer dans un contexte : il faut regarder le type de personne, son exposition à d’autres facteurs augmentant ce même risque et sa préposition héréditaire par rapport aux risques de développer un cancer.
Oui mais c’est bien beau tout ça, mais il y en a vraiment qui proposent de super plats préparés ? Eh oui, il y en a effectivement. Pour les découvrir il faut forcément se tourner vers les artisans et petits producteurs. C’est chez eux que vous retrouverez les plats préparés les plus sains tout simplement car qui dit petit producteur dit petite production.
La plupart des artisans n’ont pas accès aux infrastructures industrielles permettant de conserver les aliments à grande échelle. Ils se tournent donc souvent vers des bocaux ou des conserves, car cela demande moins de moyens, peu ou pas d’ajout chimiques et surtout tout le goût et les nutriments sont conservés.
En choisissant des plats préparés de petits producteurs, nous avons donc accès à des produits sains, élaborés dans le respect de la matière première et de l’environnement ! Cela n’empêche pas de jeter un coup d’oeil à la liste des ingrédients, mais dans 9 cas sur 10, elle sera bien meilleure que dans l’industrie.
Sans aller chercher plus loin, sur Temps Gourmand nous vous proposons quelques plats tout prêts, pour les jours où le frigo est vide :
Nous avons déjà tous mangé un sandwich “triangle” de supermarché ou fait réchauffer une petite barquette au micro-onde, on ne va pas se mentir. Il est même arrivé que l’on y prenne du plaisir ( eh oui, j’ose le dire à voix haute/ clavier haut ! ). C’est rapide, pratique, et pas cher.
Mais aujourd’hui plus que jamais, alors que les aliments ultra transformés représentent près de 40% de l'alimentation des français, nous avons l’occasion de manger mieux, autant au niveau du goût, que de la composition ou de l’environnement, alors saisissons-la !
Les nutritionnistes et chercheurs conseillent de ne pas dépasser 15% de produits ultra transformés par jour, soit 1 à 2 portions de calories par jour. Comme nous n’allons pas forcément calculer le mieux est d’adopter la logique suivante : je ne mange des produits ultra-transformés que lorsque j’en ai besoin ou vraiment envie. Exemple : lorsque qu’il n’y a plus rien dans le frigo, ou lorsque je suis au cinéma et que j’ai vraiment envie d’accompagner mon film de bonbons.
Si vous n’êtes plus sûrs de ce qui est ultra-transformé ou non, rappelez-vous : tout ce qui ne se trouve pas dans la nature est ultra transformé.
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